Les Pouilles en 3 semaines
Ah l’Italie du Sud ! L’Italie populaire si chère à mon cœur. L’Italie encore traditionnelle qui si j’étais italienne me rappellerai sans doute mes souvenirs d’enfance. Car les Pouilles se sont les grandes tablées familiales, la cuisine faite en famille le week-end, l’odeur des olives, la mer, la nature si belle et le soleil qui brûle la peau. Après mon gros coup de cœur pour Naples et la Sicile, c’est dans les Pouilles que nous avons décidé de passer nos 3 semaines de vacances en Septembre. 3 semaines n’ont pas été de trop pour explorer cette magnifique région pleine de richesses. Au programme : agritourisme, bord de mer, architecture baroque et réserve naturelle.
Notre itinéraire en bref
- La côte de Barletta à Bari (3 nuits)
- On pose nos valises à Giovinazzo
- Bitonto pour sa cathédrale
- Trani pour sa passeggiata et ses bonnes tables
- Bari: « si Paris avait la mer alors se serait Bari »
- Castel del monte, la vie de chateau!
- Hors des sentiers touristiques: Molfetta, Biscegli
- Découverte du parc national du Gargano (4 nuits)
- La route entre Manfredonia et Vieste
- Vieste, la dolce vita
- Vignanotica, THE beach
- Mattinata, les oliviers…
- Monte Sant Angelo, son insolite sanctuaire
- Peschici, un si petit village
- Lac de Varano, un lac en bord de mer
- La forêt Umbra, bain de chlorophylle
- Rodi Garganico, le village oublié
- Echapée belle aux iles Tremiti (2 nuits)
- San Domino et ses criques
- Capraia, depuis la mer
- San Nicola, l’abbaye de Santa Maria
- La côte de Bari à Ostuni (4 nuits)
- Martina Franca, au coeur de la vallée des Trulli
- Locorontondo, la ville blanche
- Torre guaceto spiaggia, bain de rêve au paradis
- Alberobello, le concentré de Trulli!
- Polignano a Mare, la carte postale
- Monopoli, les bateaux bleus
- Ostuni la cycladique
- Cisternino, le charme en altitude
- Au plus bas du talon de la botte : itinéraire au cœur du Salento (4 nuits)
- On pose nos valises à otranto
- La côte d’Otranto à Leuca, bains de mer dans l’Adriatique
- La côte de Presicce à Galipolli, bains de mer dans l’Ionienne
- Torre Sant’Andrea, bain de rêve dans un décor époustouflant
- Lecce, la cousine de Florence
- L’abbaye Santa Maria di Cerrate, de la douceur au milieu des olivers
- Grotta della poesia, des vagues!
- Nardo, l’élégante
- En route vers la très discrète Basilicate (2 nuits)
- Matera ou le souffle coupé
Jour après jours
La côte de Barletta à Bari (3 nuits)
Jour 1 : nous posons bagage dans la discrète Giovinazzo
Parti avec AirFrance, c’est donc à Bari que nous atterrissons et que nous récupérons également notre voiture de location : une fiat cinquecento svp !
Nous prenons la route pour Giovinazzo où nous avons élu domicile pour 3 nuits. Situé à une vingtaine de minutes de Bari, cette petite commune peu fréquentée par les touristes est une véritable petite ville traditionnelle italienne de bord de mer et c’est ce qui fait tout son charme. Nous avons littéralement adoré séjourner ici, c’est typiquement le genre d’endroit qui vous donne l’impression de vivre comme un local.
C’est aussi une ville pleine de charme car malgré sa petite taille, l’histoire de Giovinazzo remonte quand même à l’époque des Romains.
Ce que nous avons apprécié par-dessus tout est de nous promener le long du port en direction de la vieille ville. Le matin il s’agit d’un vrai lieu de vie et de rencontre où les habitants de tout âge viennent commencer la journée par un bon bain de mer tandis que le soir, le bruit des vagues sur les rochers avec en toile de fond les anciens remparts et les bateaux amarrés au port offre d’agréables promenades.
Vous l’aurez compris, Giovinazzo bénéficie d’une atmosphère très agréable avec qui plus est des prix vraiment contenus pour une ville balnéaire.
Si vous recherchez une halte plus animée en bord de mer, je vous conseillerai alors Trani dont je parle un peu plus bas.
Nos bonnes tables à Giovinazzo :
Ristorante osteria Scvnazz
Piccolo borgo antico pour les Pizzas
Jour 2 : la dolce vita à Giovinazzo, une halte hors du temps à Bitonto suivis d’une agréable promenade et d’une très bonne table à Trani
Le matin, nous prenons notre temps en allant dans la vieille ville de Giovinazzo boire un café à l’italienne c’est à dire au comptoir avant de profiter d’un bon bain de mer depuis les rochers. D’ailleurs j’en profite pour vous suggérer d’emmener avec vous des chaussons de mer. Il existe de nombreuses plages de sable dans les Pouilles mais aussi beaucoup de merveilleuses baignades depuis les rochers alors pour ne rien manquer, pensez à emmener chaussons, masque et tubas également !
En fin de matinée, nous prenons la route pour Bitonto afin d’y déjeuner et de visiter sa superbe cathédrale. Nous sommes début septembre et autant vous dire qu’il n’y a pas un chat ! le fait de déambuler seul dans les rues de cette petite ville médiévale lui confère un charme et une atmosphère particulière. Cette petite bourgade a pourtant beaucoup à offrir : des musées, une zone archéologique et de nombreux édifices religieux mais aussi quelques palais.
Si vous passez à proximité de Bitonto, s’arrêter visiter sa cathédrale de style roman dédié à Saint Valentin vaut vraiment le coup. Vous verrez que nous avons parcouru de nombreux villages pendant ce road trip dans les Pouilles et certains souvenirs s’estompent avec le temps mais je me souviens parfaitement de cette halte un peu hors du temps à Bitonto. Nous avons d’ailleurs gardé de beaux clichés de cette visite.
Nous rejoignons ensuite la mer en direction du pittoresque port de pêche de Trani. Celui-ci offre d’agréables promenades, particulièrement le soir lorsqu’il fait encore bon et que les nombreux restaurants du port commencent à s’animer. Je dirai de Trani que c’est une ville globalement très vivante même en cette fin de saison.
Il faut également savoir que c’est une destination très prisée des italiens, plutôt chics et attirés par les nombreux bars et restos de la Marina.
Le centre-ville, en plus d’être très animé lui aussi offre de nombreux édifices intéressants à visiter mais le plus impressionnant de Trani reste sans aucun doute la cathédrale San Nicola Pellegrino.
Trani vaut aussi le coup pour ses très bonnes tables : Osteria Ai Platani : un coup de cœur pour ce restaurant, certes éloigné de la marina mais par conséquent bien moins touristique et cela se ressent dans les prix qui restent contenus.
Jour 3 : Bari le chef-lieu de la pasta locale, la vie de château à Castel del Monte et pour finir douce promenade à Molfetta.
Comme nous avons aimé nous perdre dans ce labyrinthe qu’est le vieux Bari ! Déambuler dans le lacis de ruelles vous donnera la sensation d’être entré chez les habitants tant les rues sont investies par ces derniers comme une extension de leur maison. On y sèche le linge, on y joue aux cartes, on y dresse des tables pour manger, on y coiffe et on y cuisine même !
C’est d’ailleurs le meilleur endroit de la région pour se procurer la célèbre « orecchietta », vous savez, ces petites pates dont la particularité est leur forme arrondie rappelant une petite oreille et qui permet d’accueillir généreusement la sauce tandis que l’extérieur irrégulier de la pâte permet de bien l’accrocher.
Et bien c’est ici à Bari que ces petites pastas, emblématiques de la région des Pouilles sont réalisées artisanalement et sous vos yeux par les mammas. Pour assister à ce moment encore privilégié (cela ne saurait durer hélas) il faut se diriger vers la via Arco Basso et la via Arco Alto.
Si séjourner en bord de mer vous importe peu, le centre historique peut s’avérer aussi un bon camp de base pour vivre au rythme de ses habitants. J’y retournerai pour quelques jours c’est certain !
Notre excellente adresse à Bari pour diner : La Uascèzze.
Nous poursuivons ensuite nos pérégrinations en direction de la forteresse Castel del monte. Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, on la surnomme aussi la forteresse aux mystères et on comprend pourquoi. La visite de ce château restera gravée dans ma mémoire tant je n’ai jamais vu son égal. Son originalité réside dans son architecture : une couronne de pierre posée sur une colline à 540 mètres au-dessus du niveau de la mer et dont les plans ont été conçus avec une rigueur géométrique et mathématique extrême. Le plan est octogonal et le chiffre huit se répète de manière quasi obsessionnelle : huit pièces à chaque étage, huit tours imposantes, elles-mêmes octogonales, disposées à chacun des huit angles de l’octogone… Bref que votre chiffre porte bonheur soit le 8 ou non, une visite s’impose. De plus, ne vous fiez pas à sa façade un peu austère, l’intérieur de château vaut vraiment le détour !
Nous clôturons la journée par la découverte de Molfetta, situé non loin de là où nous logeons et donnant également directement sur la mer. Molfetta fait partie des petites bourgades très préservées du tourisme dans cette région des Pouilles et dispose d’une longue promenade et d’un vieux port plein de charme, particulièrement en cette fin de journée au moment où le soleil se couche. Son centre historique est également très charmant. Molfetta fait partie des petits villages que nous apprécions découvrir car il nous donne le sentiment d’alterner entre les incontournables d’une région et la découverte hors des sentiers battus comme on dit.
Bisceglie non loin de Trani en fait également parti alors si comme nous vous êtes ici pour 3 semaines ou plus, n’hésitez pas à l’inclure dans votre itinéraire.
Découverte du parc national du Gargano (4 nuits)
Jour 4: direction le plus grand parc national d’Italie ! Première baignade dans le Gargano & diner dans la très charmante Vieste.
Le massif montagneux du Gargano est en fait une presqu’ile projetée dans la mer adriatique. Amoureux de la nature que se soit sur terre ou en mer, vous serez comblés.
Nous prenons donc la route en direction de Vieste, chef-lieu du Gargano et avons choisi de poser nos valises au Shanti
, un B&B dont on se souviendra ! Situé à 10 minutes en voiture du centre-ville, sur les hauteurs, ce B&B est tenu par Giancarlo et Nicola, des hôtes d’une grande gentillesse. Leurs conseils pour visiter la région sont avisés et précieux, le petit déjeuner est exceptionnel et en pleine saison, ils proposent également de grands repas avec tous les hôtes dans le jardin, un véritable moment de convivialité et dont vous ressortirez plus que repus ! Ici on fait la part belle aux spécialités locales et aux bons produits alors pourquoi se priver ?
Autre détail pratique : il est très difficile de se garer gratuitement à Vieste et les voitures de location sont souvent les premières à se faire « prunées ». Résider un peu à l’écart de la ville dans un hôtel ou B&B avec parking gratuit peut donc s’avérer être un avantage très intéressant.
Le trajet entre Giovinazzo et Vieste dure environ 2h30 et la portion de route entre Manfredonia et Vieste est particulièrement belle. Si vous ne disposez pas de beaucoup de temps sur place vous permettant d’y revenir, je vous conseille alors de prendre votre temps et de ne pas prévoir un créneau trop serré si vous souhaitez profitez des beaux points de vue sur la mer.
Après avoir pris possession de notre chambre, nous filons directement à la plage. En venant de Vieste, nous avons aperçu l’une des plages les plus célèbres de la région grâce son rocher calcaire dans lequel la mer a creusé une arche. Il s’agit de la Baia delle zagare mais celle-ci n’est malheureusement pas accessible au commun des mortels car réservée principalement aux clients de l’hôtel de luxe qui en contrôle donc l’accès.
Ce n’est rien, les plages ce n’est pas ce qu’il manque ici et nous en avons repéré une autre non loin de la fameuse arche, juste après celle-ci quand vous venez de Manfredonia et en direction de Vieste. Vous passerez alors devant un camping, juste après celui-ci si l’espace vous le permets vous pourrez laisser votre voiture juste après le virage et dévaler ensuite la pente (pas si pentue que ça et faisable à condition d’avoir des baskets) et accéder ainsi à Baia di Campi. L’eau est claire, le camping visiblement pas très fréquenté en ce mois de septembre, nous profiterons alors d’une belle fin d’après midi sur cette jolie plage très prometteuse du Gargano.
Le soir nous nous rendrons à Vieste pour diner. Vieste est l’endroit près duquel il convient de poser ses valises pour profiter pleinement du parc, optimiser les trajets et apprécier la vieille ville très animée en soirée et pourvue de nombreux restaurants.
Nos bonnes adresses :
Borgo Antico, pizzeria populaire réputée comme servant les meilleures pizzas de Vieste.
Osteria Al Duomo, pour son excellente cuisine et son ambiance un tantinet romantique
La vieille ville est pleine de charme et nous apprécierons y diner à plusieurs reprises pendant notre séjour. Mais l’emblème de Vieste est le fameux Pizzomunno, un rocher de 25 mètres de haut situé à l’entrée de la ville et sur lequel la ville s’étend. Vous le retrouverez sur toutes les cartes postales du Gargano.
Jour 5: bain de rêve à la très spectaculaire plage de Vignanotica, découverte des nombreuses richesses de Mattinata et expérience insolite au fond d’une grotte à Monte Sant Angelo
A la recherche des plus belles plages du Gargano et pour nous assurer d’y être presque seuls, nous entamons la journée par un bain de mer à la Spiaggia di Vignanotica. Une fois arrivés sur le parking de la plage, il vous faudra prendre une navette payante (environ 5€/ personne si ma mémoire est bonne). Celle-ci vous conduira en quelques minutes à cet écrin de beauté ! Par chance la mer est basse et nous avons donc la possibilité de nous éloigner vers la gauche lorsque l’on est face à la mer. Nous sommes quasiment seuls pour notre plus grand bonheur. Le site est vraiment spectaculaire car bordé d’immenses falaises de calcaire contrastant avec l’eau d’un bleu limpide. Des petites grottes en bas de celles-ci permettent même de s’improviser des parasols naturels.
A l’entrée de la plage se trouve un bar/ restaurant très sympa. Nous nous sentirons tellement bien sur cette plage que nous décidons d’y rester pour déjeuner.
C’est donc en début d’après-midi que nous reprenons la route en direction de Mattinata dont le nom fait référence au lever du soleil, Mattinata signifiant « matinée ». La particularité de Mattinata est d’être entourée d’oliviers centenaires et est également reconnue comme étant la « terre des amandes ». On l’appelle aussi le papillon géant du fait de sa forme et de sa couleur blanche de chaux contrastant avec les oliviers. Décidemment elle évoque beaucoup de choses cette ville ! Et en plus de ça, cette petite commune tout à fait charmante dispose de très jolies plages aux eaux cristallines notamment la magnifique Baie de Mergoli (ou des Farglioni), située entre Mattinata et Vignanotica.
Nous nous dirigeons ensuite vers Monte Sant Angelo, un village perché dans les montagnes un peu plus reculé de la mer donc. Monte Sant Angelo vaut surtout pour le panorama que sa situation a à offrir ainsi que pour la visite du sanctuaire San Michele. Il s’agit du plus ancien sanctuaire d’Europe de l’Ouest, consacré à l’archange Gabriel qui selon la légende serait apparu à plusieurs reprises à l’évêque de Sipontum vers l’an 490. C’est aujourd’hui un très haut lieu de pèlerinage catholique mais que vous soyez croyant ou non, la visite vaut le détour. C’est la première fois que j’assistai à une messe dans un grotte pour ma part et l’expérience fut quelque peu insolite (je vous rassure, nul besoin d’assister à la messe du début à la fin, les touristes sont autorisés à passer à leur guise dans le fond dans la grotte à condition de garder le silence, du bon sens quoi).
Jour 6 : escapade touristique à Peschici, découverte d’un petit village de pêcheurs et déception au lac de Varano
Nous partons visiter de bon matin comme à notre habitude la deuxième ville la plus importante du Gargano d’un point de vue touristique après Vieste : Peschici. Il s’agit d’un tout petit village situé au nord du promontoire du Gargano offrant une vue superbe sur l’une des plus belles baies de la région. L’intérieur du village quant à lui est tout à fait charmant et semble tenir dans un mouchoir de poche. Composé d’un vrai dédale de ruelles très étroites, de petites places cachées, de nombreux escaliers et de petites maisons blanches typiques de la région, il est vrai qu’il serait dommage de rater ça. Cependant même si nous concédons le charme indéniable de ce village, j’ai été un peu déçu par son manque d’authenticité… Il y a plus de boutiques de souvenirs que de bars ou de restaurants qui ne sont pas sans évoqués les pires endroits de Montmartre. Bref, à voir évidemment car encore une fois ce village est tout à fait charmant et pittoresque mais je préfère l’ambiance de Vieste sans aucun doute et je me réjouis de ne pas avoir poser mes valises ici.
Peschici est également connu pour la beauté de ses plages mais toutes celles que nous croiserons seront très aménagées (j’entends par là transat et parasol collé/ serré et payant bien sûr). Alors malgré la beauté de l’eau notamment à San Menaio nous passons notre chemin. Nous verrons au retour.
En route vers le lac de Varano, nous nous arrêterons sur la route dans le petit bourg maritime qu’est Rodi Garganico. Il s’agit d’un ancien village de pécheur à l’ambiance encore traditionnelle et typique de la région. Le village vit d’ailleurs toujours de cette activité.
Nous arrivons ensuite au Lago de Varano qui nous l’espérons saura nous offrir une belle perspective. En effet, celui-ci n’est séparé de la mer Adriatique que par une très fine bande de terre de seulement un kilomètre. Admirer un lac avec la mer en toile de fond nous intrigue. Cependant nous serons plutôt déçus de la visite… L’endroit est extrêmement sale et au vu des déchets qui jonchent le sol, il ne s’agit visiblement pas seulement d’un repère de pêcheur. Bref un lac quoi… Rien d’exceptionnel voire limite glauque à certains endroits de la route, qui plus est en très mauvais état.
Nous décidons de retourner à Vieste que nous apprécions tant et nous arrêterons sur la route prendre un agréable bain de mer.
Jour 7 : bouffée de chlorophylle au sein du poumon vert du Parc National du Gargano et visite d’un des plus beaux bourgs d’Italie
L’avantage du Gargano est qu’il y en a vraiment pour tous les goûts : mer, montagne et même forêt ! C’est donc par la traversée de la Forest Umbra que démarre cette journée. L’idéal étant d’emprunter la route menant de Monte Sant Angelo à Vico del Gargano, vous vous enfoncerez alors complètement au milieu de cette dernière peuplée d’arbres en tout genre : hêtres, érables, pins, chênes, châtaigniers et de très vieux ifs. Cette richesse naturelle lui a d’ailleurs valu d’être classée au patrimoine mondial de l’Unesco en 2017. Elle abrite également de très nombreuses variétés d’orchidées, des chevreuils et des rapaces. Point fort, elle est aussi très bien entretenue et tout à fait adaptée aux balades ou randonnées. Pour espérer croiser certains de ses habitants, mieux vaut venir de bonne heure, garer sa voiture et s’y promener à pied sans bruit… saluez les chevreuils pour moi si vous en croisez.
Si vous êtes pressés par le temps, contentez-vous de la traverser en voiture.
Nous terminerons cette promenade par une balade à Vico del Gardano, un petit bourg médiéval plein de charme considéré comme l’un des plus beaux d’Italie. En effet, celui-ci est particulièrement bien conservé et il y a de nombreuses petites merveilles architecturales à admirer.
Les petites maisons respectent encore parfaitement l’architecture de l’époque avec au premier étage l’étable. Il est possible également d’admirer les « trappeti », les anciens moulins à huile excavées dans la roche avec au-dessous les habitations, pour le pressage des olives.
Également surnommé le village aux 100 églises, vous aurez l’embarras du choix pour exprimer pleinement votre dévotion ou pas !
Ce fut notre dernier jour au sein du parc du Gargano. Sachez également que le parc du Gargano est le moment idéal pour louer un bateau ou faire du canoé et découvrir ainsi les nombreuses grottes naturelles de la côte. Nous concernant, nous avons gardé cette option pour les iles Tremiti mais rien ne vous empêche de faire les deux !
Echapée belle aux iles Tremiti (2 nuits)
Jour 8 : un archipel enchanteur au large des Pouilles
Ces îles sont un véritable bijou naturel placé sous la sauvegarde du Parc National. Surnommé l’ « éperon d’Italie », ces îles se caractérisent par ses rochers karstiques, une végétation luxuriante et des eaux cristallines. Un endroit rêvé pour les amoureux de la nature et de la plongée notamment.
De bon matin, nous voilà partis en direction d’un petit paradis : les îles Tremiti.
C’est depuis Vieste que nous avons pris le bateau à 8h30. Vous avez la possibilité de garer votre voiture dans le parking situé sur l’embarcadère, de mémoire nous avons payé une quinzaine d’euros pour les 2 jours.
Les horaires des bateaux sont plutôt bien faits car ils permettent une arrivée le matin et un retour en fin d’après-midi (16h35). La traversée dure 1h30 environ et nous avons payé 27€ l’aller/ retour par personne.
Les iles Tremiti sont composée de 3 iles : San Domino, San Nicola et Capraia. Le ferry vous déposera à San Nicola puis il vous faudra reprendre une espèce de grande barque pour rejoindre San Domino moyennant encore quelques euros par personnes. San Domino & San Nicolas sont séparées par quelques centaines de mètres d’une mer turquoise et sont aussi les seules iles habitées de l’archipel.
Depuis notre petit bateau, nous apercevons déjà pendant cette courte traversée la promesse de magnifiques bains de rêves. L’eau est d’une pureté incroyable !
Il existe des hôtels sur l’ile mais nous avons trouvé notre logement sur airbnb, une chambre possédant tout le confort nécessaire et disposant d’une petite terrasse pour prendre le petit déjeuner dehors. Il est également situé non loin de criques bien sympathiques.
Nos valises à peine posées, nous filons nous baigner dans les eaux translucides. L’îles est entourées de petites criques rocailleuses absolument magnifiques mais attention il n’y a pas de vraies plages à proprement parlé, prévoyez donc vos chaussons pour être confortables.
Nous trouvons un endroit assez plat pour y déposer nos serviettes de plages et filons à l’eau. L’eau à peine au niveau du genou, Fred, sans dire qu’il pousse un cri, émet un son caractéristique d’un effet de surprise je dirai. Un poulpe a attrapé sa cheville l’enveloppant avec l’une de ses tentacules ! Un petit poulpe je vous rassure, le début d’une grande histoire avec ces petites créatures 😉 Je les aimais déjà beaucoup dans mon assiette mais désormais la culpabilité l’emporte parfois (j’ai dit parfois) quand je craque pour une délicieuse salade de poulpe. Le poulpe peut s’avérer très attachant, si si je vous assure ! En plus d’être extrêmement intelligent, c’est un animal très curieux et joueur.
En parlant de poulpe, je préfère également avertir les âmes sensibles… Il existe une tradition dans la région des poulpes qui consiste lorsqu’un local trouve un poulpe, à l’attraper (en vue de le cuisiner bien sûr) et pour garantir la tendreté de la chair, le tenant par le bout des tentacules à l’assommer ou le tuer je ne sais pas trop en le frappant puissamment contre les rochers. Il sera ensuite dégusté en famille le soir même. On n’est jamais mieux servi que par soi-même…
L’après midi nous explorerons le reste de l’île nous arrêtant à chaque crique que nous apercevons.
Le soir, nous après un apéro à la terrasse du bar à vin « Eraora », nous dinerons dans une adresse bien sympathique flanquée d’une grande terrasse très agréable : « La Fenice » on fait la part belle aux produits de la mer mais aussi aux pâtes, pizza et salades. Sans surprise mais fraiche et d’un bon rapport qualité/ rpix.
Également Alto Forno, cuisine excellente !
Jour 9 : on met les voiles !
Pour cette journée pleine aux iles Tremiti, nous avons longuement hésité entre une sortie plongée sous-marine et la location d’un bateau… L’appel de la mer dans les deux cas. Nous avons finalement opté pour le bateau car il s’agissait d’une excursion à la journée nous permettant d’accéder à toutes les iles mais aussi toutes les criques de l’archipel. C’est donc équipé de nos masques et tubas que nous partons voguer sur l’azur. La sortie de 10h à 17h nous a couté 80€, ce qui est très raisonnable et sachez aussi qu’il est très facile de manipuler ces petits bateaux à moteur même pour un novice. Il faut simplement respecter les consignes de sécurité notamment en termes d’éloignement de la terre ferme : vous ne pouvez jeter l’ancre à moins d’une certaine distance de la plage, il vous faudra donc la regagner à la nage mais rassurez-vous elle n’est jamais loin !
Pensez également à prendre avec vous de quoi boire et manger car vous ne croiserez rien sur votre « route ». La mer et vous basta ! capisce ?
Cette journée en mer est sans nul doute l’une de nos plus belles journées dans les Pouilles. L’eau n’a jamais été aussi claire, le soleil aussi bon et la nature aussi belle.
Nous ferons le tour des îles, plongeant au grès de nos envie en pleine mer ou proche de la terre pour y apercevoir la vie sous-marine.
Ne manquez pas également d’entretenir tout le mystère qui entoure ces îles en essayant de trouver la statue immergée du Padre Pio. Elle se situe au nord de l’Isola Capara, à environ 5 mètres en dessous du niveau de la mer et même si vous n’êtes pas équipés de palmes, vous pourrez l’admirer très facilement avec un masque. Les insulaires lui ont élevé une statue, qu’ils ont immergée, pour demander sa protection. Padre Pio fut canonisé en 2002.
Jour 10: dernière parenthèse enchantée dans les Tremiti
Dernière journée dans l’archipel des Tremiti. Nous restons principalement sur terre cette fois à la découverte de l’île voisine de celle sur laquelle nous résidons : San Nicola.
Cette île habitée est nettement moins touristique, même si disons-le-nous, San Domino n’est pas non plus envahie en ce mois de septembre. Cependant le contraste est quand même saisissant avec San Domino, on ressent davantage la façon de vivre des iliens ici. L’endroit est paisible et hors du temps.
De plus il ne faut pas se fier à la taille de l’île car celle-ci à de nombreuses choses à offrir en termes de visites, notamment l’abbaye de Santa Maria surplombant la côte. Les mosaïques à l’intérieur de l’édifice sont spectaculaires et la promenade le long des remparts sur lesquels nous sommes seuls, époustouflante.
Encore un magnifique souvenir de cette échappée belle dans les Tremiti. Il est temps maintenant de rejoindre le continent. Nous passerons la nuit à Vieste avant de reprendre la route le lendemain matin.
La côte de Bari à Ostuni (4 nuits)
Jour 11 : Au cœur de « la vallée des trulli »
Pour explorer cette partie de la côte adriatique, nous avons choisi de poser nos valises à Martina Franca. Nous voulions à la base trouver un logement dans un trulli mais ceux avec piscine étant quelque peu hors budget, nous avons opté pour une chambre d’hôte située non loin d’Alberobello, dans la campagne environnante mais toujours au cœur de la Murgia dei Trulli (Murgie des trulli), un plateau situé entre Bari, Brindisi et Tarente et sur lequel on peut admirer ces fameuses maisons construites en forme de hutte primitive. Car non, les Trulli ne sont pas l’apanage d’Alberobello, on en trouve dans toute la vallée des trulli perdues au milieu des oliviers et des vignobles.
C’est donc en début d’après-midi que nous arrivons dans notre logement car près de 3h30 de route sépare Vieste de Martina Franca.
On commence alors par se détendre au bord de la piscine.
En milieu d’après-midi, nous décidons d’aller visiter Martina Franca. Cette ville n’est pas la 1ère citée dans les guides touristiques et pourtant, elle a beaucoup à offrir aux visiteurs en quête d’authenticité. Vous ne trouverez pas ici de boutiques de souvenirs à chaque coin de rue, il ne s’agit en aucun cas d’une ville musée mais plutôt d’une petite ville commerçante investie par ses habitants uniquement, un tantinet bourgeois, très commerçante et où chaque église, chaque maison et chaque palais attire l’attention. Il s’agit vraiment d’une ville pleine de charme éloignée des sentiers touristiques, je vous conseille vivement de vous y arrêter si votre programme vous le permet et si vous êtes en quête d’authenticité. Il s’agit également d’un excellent camp de base pour visiter la région.
Nous mettons ensuite le cap sur Locorontondo pour y prendre l’apéro et y diner. Encore un autre coup de cœur ! ça n’en finit pas 😉
Locorontondo est considéré comme l’un des plus beaux villages d’Italie et son centre historique situé au sommet d’une colline est bourré de charme. A vos appareils photos ! Ce lacis de ruelles est hautement photogénique. Ne manquez pas non plus d’admirer la ville de l’extérieur depuis le sud pour y admirer son architecture originale en forme de rotonde (d’où son nom : locorontondo). Nous avons beaucoup apprécié cette ville pleine d’authenticité et dont on peut admirer les trulli dans la campagne environnante. Bien que les trulli soient moins « impressionnants » qu’à Alberobello car moins concentrés en un endroit, nous avons beaucoup apprécié tout comme Martina Franca, le côté moins touristique, moins « montmartrois » que certaines autres villes.
Pour diner, nous choisirons le « Ristorante U Curdunn » proposant une délicieuse cuisine typique des pouilles.
Jour 12 : retour aux fondamentaux : bain de rêve à Torre Guaceto Spiaggia
Giancarlo, notre adorable hôte à Vieste nous avait donné lors de notre séjour chez lui, un bout de papier sur lequel il était écrit : « Torre Guaceto Spiaggia ». Glissé dans notre guide, nous l’avions précieusement gardé depuis plusieurs jours comme une carte ancienne révélant un itinéraire secret pour le paradis. C’est ce qu’il nous avait promis.
C’est donc en milieu de matinée que nous prenons la route pour cette fameuse plage située dans une réserve marine ultra protégée. Nous n’en verrons pas mais ici se trouvent des tortues de mer dont la sauvegarde est une priorité. Cela promet donc l’accès à une plage d’une propreté incroyable et une eau d’une pureté incomparable (ce qui n’est pas forcément toujours le cas dans la région…).
La plage de Torre Guaceto est une vraie pépite digne des Bahamas ! Une eau transparente et un sable doré promettant de magnifiques bains de rêve dans l’Adriatique.
Situé à 1h environ de Bari, il faut prendre l’autoroute et emprunter la sortie 15 qui vous conduira à un parking gratuit. Il faudra ensuite marcher 5 minutes pour rejoindre la plage. Transats et parasols payants sur place assez espacés pour préserver l’intimité, ce qui encore une fois n’est pas forcément toujours le cas en Italie de façon générale.
Jour 13 : quelques incontournables d’Alberobello à Polignano a Mare en passant par Monopoli
Annoncée comme une étape incontournable d’un séjour dans les Pouilles, nous mettons le cap sur Arberobello. Cette petite ville est célèbre pour son impressionnante concentration de trulli : ces habitations de pierre sèche construites selon une technique héritée de la préhistoire et surmontées de toits pyramidaux (classées au Patrimoine mondial de l’Unesco).
C’est en effet bien joli mais cela ne m’a pour autant pas subjugué, en tout cas, pas la partie dans laquelle sont concentrés tous les touristes et les nombreuses boutiques de souvenirs. C’est un peu Disneyland ici et rien ne respire plus l’authenticité.
Pour la trouver, cette fameuse authenticité, il y a une astuce : il faut descendre en bas du village des trulli, traverser la rue et remonter vers l’autre partie de la ville en empruntant la via Brigata Regina en direction du musée. D’ailleurs, là où se situe le ficus géant sur la droite se trouve un café fort sympathique pour se désaltérer tout en profitant d’une belle vue panoramique sur les trulli. Grâce à cette partie du village et ce petit café, nous avons su apprécier cette visite. Mais je trouve que rien ne les met plus en valeur que lorsqu’ils sont isolés, perdus ou éparpillés dans la campagne environnante au cœur de la vallée d’Itria mais cela n’engage que moi…
Nous mettons ensuite le cap dur Polignano a Mare. Depuis maintenant presque 2 semaines que nous sommes dans les Pouilles, nous avons l’impression de déjà la connaitre cette petite ville tant elle est présente sur toutes les cartes postales de la région. Et en la découvrant on comprend pourquoi : flanqué sur des falaises creusées par les vagues, le centre historique est bourré de charme et offre aussi d’impressionnants panoramas sur la mer. Cette configuration originale en fait en effet une étape incontournable des pouilles mais je préfère vous prévenir, elle est aussi très touristique ! Nous avions également hâte de découvrir cette fameuse plage encastrée entre 2 falaises et très connue des réseaux en ce moment. Bon… autant vous dire qu’on a été plutôt déçu. Depuis la mer, le pont de vue est en effet incroyable mais depuis la terre, il s’avère plutôt décevant. Nous avons trouvé cette plage de galets plutôt sale et bien trop fréquentée même hors saison. Il existe bien mieux en termes de baignades dans les Pouilles.
Direction pour finir vers Monopoli, notre étape préférée de la journée. Moins touristique, se promener dans ce petit village médiéval cerclé par des remparts avec en son sein un adorable petit port de pêche aux maisons bleus nous offrira un moment délicieux en cette fin d’après-midi.
Pour y déguster de succulentes pasta aux fruits de mer, nous vous conseillons la Locanda dei Mercanti.
Jour 14 : les charmes de l’orient à Cisternino & Ostuni
Voilà maintenant deux semaines que nos pérégrinations ont débuté et nous ressentons un besoin de s’arrêter et simplement profiter de la piscine de notre agréable gite.
C’est donc en milieu d’après-midi que nous partons pour Cisternino, une agréable petite bourgade au charme très oriental et dotée de magnifiques palais renaissance : déjà 2 bonnes raisons de s’y arrêter. Mais également un point de vue magnifique sur la vallée d’Itra depuis le square Garibaldi.
Cap maintenant sur la célébrissime et donc très touristique Ostuni. Certes nous n’y étions pas seuls mais pour autant je n’ai pas trouvé la pression touristique « too much » comme dans d’autres endroits. Peut-être étions-nous au bon endroit au bon moment ou alors une ellipse ? qui sait ?
Alors même si je sais que je vous parle depuis maintenant 10 pages du charme indéniable de chaque petit village que nous visitons, celui-ci est incroyable. Surnommée la ville blanche, les petites maisons qui composent ce village semblent toutes avoir été dessinées à la craie. Au détour de chaque ruelle ou en bas de chaque petit escalier, s’offre presqu’à chaque fois une petite terrasse qui donne envie de s’y arrêter. Ostuni est une étape incontournable si vous sillonnez la région.
Au plus bas du talon de la botte : itinéraire au cœur du Salento (4 nuits)
Jour 15: en route pour le Salento
C’est à Otranto que nous avons décidé de poser nos valises pour nos quelques jours dans le talon de la botte. Nous avons dégoté une micro maison @airbnb pleine de charme et située à une centaine de mètre de la mer et notamment d’une plage superbe et très peu fréquentée dont nous profiterons beaucoup pendant notre séjour. Je vous mets le lien ici si cela vous intéresse. A noter que les propriétaires habitent la maison mitoyenne mais sont discrets et très sympathiques.
Cette journée de transition d’un point à un autre sera consacrée à la mer. Je passerai l’après midi dans l’eau à croiser de nombreux poulpes sur cette plage sauvage et bien que peu fréquentée, uniquement par des italiens et nous.
En fin de journée, nous irons à la découverte d’Otranto à pied depuis notre maison. Pour cela il nous suffira de longer la mer jusqu’à rejoindre un imposant château dominant la mer. On retrouve à Otranto à la fois l’atmosphère d’un joli petit bourg médiéval et l’ambiance d’une station balnéaire, un doux mélange que nous savourerons pendant notre séjour ici.
Jour 16 : La côte d’Otranto à Leuca, petit bout du monde de l’Italie
Pour cette première journée complète au sud de la région des Pouilles, nous décidons de longer la côte d’Otranto à Leuca, réputée comme étant la plus belle du Salento.
En effet, nous ne serons pas déçus par cette route longeant la mer et louvoyant sans cesse pour révéler de superbes criques, de vertes collines, des rochers plongeants dans la mer ainsi que des grottes.
Pas de plage à proprement parlé ici mais plutôt de petites criques qui se dévoilent tout au long de parcours.
Nous nous attarderons à Santa Cesarea Terme, une adorable petite ville thermale que l’on remarque très vite grâce à ses termes à l’architecture de type mauresque. Également une crique en bas de la ville à laquelle on peut accéder par des petits escaliers.
Puis nous choisirons Castro pour nous baigner : une adorable petite crique située en bas de la route. Un régal ! Des bains de mer comme je les aime.
Nous terminerons cette belle journée par une agréable promenade à Santa Maria di Leuca, située littéralement à la pointe de la pointe du talon de la botte. En ce mois de Septembre, l’endroit semble presque désert, comme abandonné lui conférant ainsi une atmosphère de bout du monde que nous apprécierons.
Nous choisirons d’y diner, au restaurant Loquita, une superbe adresse sur la mer face aux arcades du pont de pierre. C’est donc au bruit des vagues que nous dégusterons de très belles assiettes de poissons et de pâtes fraiches.
Jour 17 : entre l’Italie et la Grèce et bain de rêve en mer ionienne à la nuit tombée
Nous longeons une nouvelle fois la côte mais cette fois de l’autre côté du talon c’est-à-dire le long de la mer ionienne. Ici c’est la promesse de grandes étendues de sable contrairement à la côte adriatique que nous avons sillonnée hier.
Nous rejoignons donc Presicce situé à environ 45 min de notre habitation et qui sera notre point de départ de cette nouvelle journée. Cette petite ville aux airs de Grêce à tout pour séduire. Assez peu fréquentée par les touristes voir aucun en cette mi-septembre, Presicce est l’endroit idéal pour quiconque souhaite commencer la journée par une agréable promenade. Ne manquez pas d’admirer le duomo à l’architecture baroque rappelant ceux que l’on peut voir au Mexique, le tout cerclé par des maisons de type grecque et des palazzi, eux, bien italiens. En plus d’être bien agréable, cette petite halte est aussi tout à fait originale.
Nous nous rapprochons ensuite de la mer en direction du Lido Marini réputé pour sa belles étendue de sable. Cependant celle-ci est comme souvent envahi de parasols et transats payants et il y a du monde aujourd’hui. On s’en éloigne donc au maximum et finirons par trouver une portion non aménagée, plus calme, qui permettra de s’y baigner presque tranquillement.
Nous finirons nos explorations du jour par la visite de Gallipoli signifiant « la belle ville » en Grecque, à juste titre. Cette ville est composée de deux parties : la vieille ville construite sur une île calcaire et le Borgo, la partie plus moderne et dans laquelle se trouve notamment le sompteux Palazzo di vetro, le Palais de verre édifié dans la deuxième moitié du XXè siècle. On trouve également dans la vieille ville des monuments historiques très bien conservés et aux alentours de magnifiques plages, ne manquez pas « Baia verde ». Une étape s’impose ici si vous visiter le Salento.
Il n’est pas encore 17h et l’appel de la mer se fait sentir. Nous nous dirigeons vers Baia Verde réputée pour ses eaux translucides. Proche de la ville mais protégée par de petites dunes de sable, celle-ci s’annonce bien agréable. Et à cette heure-ci, elle commence à se vider de ses occupants. Nous resterons ici jusqu’au coucher du soleil, totalement seuls, le ciel, la mer et nous.
Jour 18 : bain de rêve à Torre Sant’Andrea & bain d’architecture à Lecce
Sachant que notre séjour s’achèvera plus dans les terres qu’au bord de la mer, il nous tient à cœur d’en profiter encore au maximum. Et c’est à Torre Sant’Andrea que nous espérons trouver de beaux bains de mer et de rêve.
Autant vous dire que nous serons comblés : Torre Sant’Andrea n’est pas une plage à proprement parlé mais depuis les rochers, la mer est facilement accessible et offre la possibilité de se baigner dans une eau crystalline au milieu d’un décor naturel de toute beauté. En effet, la mer ici est frappée d’impressionnantes falaise rocheuse semblant transpercer l’azur, lui-même ayant creusé dans certains rocher des arches naturels. Et pour ne rien gâcher, l’eau est très poissonneuse donc pensez à emmener avec vous masques et tubas pour profiter au maximum de ce décor féérique.
Il nous sera difficile de « décoller » de cet endroit tant il nous fait voyager mais c’est finalement vers 12h que nous reprenons la route pour l’abbaye Santa Maria di Cerrate. Nous avons décidé de faire un petit crochet avant de découvrir Lecce pour aller admirer cette abbaye plantée au milieu des oliviers. La visite de ce lieu est tout simplement enchanteresse tant la campagne est belle et la restauration toute en finesse de ce lieu est une réussite.
Et pour finir cap sur Lecce, un véritable coup de cœur. Cette ville d’une richesse architecturale indéniable à tout pour plaire. Des bâtiments médiévaux aux chefs d’œuvres baroque, elle séduira quiconque aime l’Italie car tout ce que ce beau a à offrir y est ici concentré. Des ruelles entrelacées dans lesquelles on se surprend à avoir constamment le nez en l’air tant tout y est beau. Des saveurs et des odeurs reflétant les très bonnes tables et les délicieux glaciers qui s’y trouvent. Une ville dans laquelle on se sent bien et où on s’imagine facilement y poser ses valises pour quelques jours, quelques mois ou même quelques années…
En plus des édifices incontournables à visiter tels que la Cathédrale, la Piazza SantOronzo, la façade du Palazzo dei Celestini, les trois portes de la ville… ne manquez pas de prendre le temps de vous perdre dans la ville, vous y découvrirez des lieux hors des sentiers touristiques bourrés de charme, notamment les via Antonio Galateo et via Beccherie Vecchie.
Pour une glace digne de ce nom : ne pas rater la Pasticceria Natale
Jour 19 : fabuleux spectacle à la grotta della poesia et clap de fin à l’élégante Nardo
Tiens une couleur que nous n’avions pas vu depuis près de 3 semaines domine aujourd’hui le ciel : le gris. Nous sentons même quelques gouttes en rejoignant la voiture. Zut ! nous avions prévu de profiter de la mer à Porto Cesareo, Torre dell Orso et grotto della poesia.
Comme il s’agit de notre dernier jour dans les Pouilles, nous décidons quand même de poursuivre l’itinéraire prévu.
Malgré le temps maussade, on devine que Porto Cesareo promet de magnifiques bains de mer quand le soleil pointe le bout de son nez. En revanche, Torre dell Orso nous a semblé moins beau que Torre Sant’Andrea.
Quant à la Grotta della poesia, nous étions bien loin des ploufs que nous avions imaginé faire dans cette piscine naturelle d’un bleu cristallin que nous avait promis instagram mais faute au temps uniquement. On devine en effet le potentiel de bains de rêve à cet endroit mais surtout malgré la fraicheur et le vent, le site demeure spectaculaire. Nous verrons de grandes vagues se former et se casser dans ladite piscine. Un spectacle que nous étions nombreux à contempler. Il est toujours fascinant d’observer les éléments se déchainer. Nous ne regrettons donc pas d’être venu.
Nous mettons ensuite le cap sur Nardo. Pendant le trajet, le soleil reviendra, réchauffant ainsi l’atmosphère et nous permettant de diner en terrasse dans cette ville somptueuse qui tient selon moi la comparaison avec Lecce. De style baroque également, elle ne manque pas d’atout. La piazza Salendra est tout à fait impressionnante et à la fois intime et discrète. On s’y arrête volontiers pour l’apéro ou pour diner tant chaque terrasse jouit d’une vue imprenable sur cette place considérée comme l’une des plus belles places baroques des Pouilles.
En route vers la très discrète Basilicate (2 nuits)
Jour 20 : En route vers la très discrète Basilicate
Nous laissons derrière nous les Pouilles que nous avons tant apprécié pour nous diriger cette fois vers une région voisine plutôt méconnue : la Basilicate. Celle-ci recèle cependant de fantastiques trésors et il nous était impossible de quitter cette partie du pays sans visiter Matera, si proche des Pouilles.
Que dire de Matera ? Encore aujourd’hui j’en ai le souffle coupé et il y aurait tant à dire ou écrire. Je vais essayer de vous retranscrire ici l’essentiel de mes émotions.
♥ Matera fait certainement partie des sites les plus fascinants qu’il m’est été donné de visiter.
♥ Matera fait partie des villes, comme Venise, qu’il faut avoir vu une fois dans sa vie.
♥ Matera est une cité unique en son genre.
♥ Capitale de la culture en 2019, Matera n’a pas fini de faire parler d’elle.
Bon vous avez compris ? vous DEVEZ consacrer une journée à Matera si vous visitez les Pouilles plus d’une semaine sinon vous vous devez d’y revenir 😊
Matera est le témoin de toutes les époques de l’histoire puisqu’elle est l’une des plus anciennes cités encore habitées au monde !
L’architecture de la cité participe aussi à sa superbe et à la fascination qu’elle engendre : construite en hauteur en surplomb d’un profond ravin, c’est une impression de plongeon que l’on ressent lorsque depuis l’église on admire le panorama offrant une vue imprenable sur les sassi. On dit de beaucoup de villes ou villages italiens qu’ils sont labyrinthiques mais je peux vous assurer qu’après avoir visité Matera, vous y réfléchirez à deux fois avant d’employer cet adjectif. Prévoyez d’ailleurs de bonnes chaussures car le lacis de ruelles n’en finit pas de descendre puis remonter mettant à l’épreuve vos cuisses et vos mollets !
Sachez aussi que jusque dans les années 50, les conditions de vie dans cette cité étaient encore proches de celle du moyen âge. Heureusement, à cette époque, l’insalubrité et la misère de ces habitants a attiré l’œil du président du conseil italien. Ensuite, de nombreux réalisateurs très connus y ont tournés de nombreuses scènes de cinéma : Pasolini ou encore Mel Gibson. Mais c’est l’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco en 1993 et la consécration en 2014 avec l’annonce de Matera, choisie comme capitale européenne de la culture pour 2019 qui ont fini d’en faire une cité considérée comme elle se devait d’être.
Pour les voyageurs non pressés, je conseille vivement d’y passer une nuit ou deux pour réellement s’imprégner des lieux. Il est possible de se loger facilement et à bon prix dans la ville nouvelle accessible facilement à pied.

Vous aurez ainsi le temps de vous perdre dans cette magnifique cité et de l’admirer de tous les points de vue, de visiter les fameux sassi, ses musées et nombreuses églises rupestres et même pourquoi pas vous adonner à quelques randonnées.
Et je dois également confessée pour achever de vous convaincre que le meilleur pain du monde n’est pas français… goûtez au très fameux pain de Matera, avec comme nous, un peu de fromage straciatella bien coulant, vous m’en direz des nouvelles !
Nos bonnes tables à Matera :
La Gatta Buia : une architecture troglodyte mêlée à une décoration contemporaine plutôt classe mais pour autant sans prétention. Cuisine assez fine et excellente pizza.
Ristorante Nadi : une cuisine locale à base de bons produits frais toujours dans un cadre troglodyte ou en terrasse.
Jour 21 : Matera de fond en comble
Arrivée la veille, ce n’est qu’un aperçu que nous avons eu de la ville. Nous consacrerons donc cette journée complète à Matera, toujours Matera… pénétrant dans ses petites églises rupestres, visitant des habitations encore dans leur jus et permettant de prendre conscience de la vie qu’était celle de ses habitants dans les années 50.
Nous nous éloignerions ensuite vers l’immense ravin qui jouxte la cité pour une randonnée improvisée et ainsi profiter d’un autre magnifique point de vue sur la ville.
Les jambes comme des guibolles en fin de journée, nous savourerons une délicieuse pizza à La Gatta Buia en pensant émus à nos vacances qui s’achèvent. Quel beau voyage ce fut ! ne dit-on pas « ne pleure pas parce que c’est fini mais parce que c’est arrivé » ? Dans ce cas-là pleurons un bon coup alors !
Jour 22 : vers le chemin du retour en passant par Gravina In Puglia
Le cœur serré et après un dernier coup d’œil depuis l’église sur la fascinante Matera, nous reprenons la route vers l’aéroport de Bari.
En chemin, nous nous arrêterons à Gravina In Puglia, un autre village situé lui aussi au bord d’un profond ravin rempli de grottes naturelles. Nous apprécierons le paysage depuis l’extérieur de la cité mais sans avoir le temps d’y pénétrer, une autre fois…
De retour à Paris on se souvient d’une phrase lue quelque part pendant notre séjour : « si Paris était sur la mer, alors se serait Bari ». On comprend alors que la mer y fait beaucoup…